Au cœur des politiques de développement local, le concept de durabilité s’applique à tous les champs d’activité. Le domaine de l’énergie n’est pas en reste. En effet, les nouvelles stratégies tendent à inclure et étendre l’influence des énergies renouvelables dans les futurs possibles. Ces énergies sont caractérisées par des émissions peu ou pas polluantes ; une action positive sur le réchauffement climatique ; et un stock illimité à l’échelle humaine.
Bien que l’énergie verte ait le vent en poupe, certaines de ses formes sont encore peu connues du public. Dans cette catégorie, nous retrouvons l’énergie houlomotrice.
Définition de l’énergie houlomotrice
L’adjectif houlomoteur est dérivé du mot houle. La houle désigne le mouvement d’ondulation observé au niveau de la surface de la mer lorsqu’elle est au repos et soumis à l’effet du vent. L’énergie houlomotrice est donc liée au mouvement des vagues. Elle est née d’une application du principe de l’énergie cinétique aux oscillations perpétuelles des vagues non déferlantes.
Le postulat de base est que les vagues successives produisent une énergie constante et inépuisable. Encore appelée énergie des vagues, l’énergie houlomotrice est mentionnée pour la première fois en 1799, avant même la découverte de l’énergie électrique !
Comment fonctionne l’énergie houlomotrice ?
Il existe plusieurs méthodes pour récupérer l’énergie houlomotrice.
- La chaîne flottante : des flotteurs ancrés sont reliés entre eux et disposés perpendiculairement aux vagues dans le sens du vent. Sous l’impulsion des vagues, la chaîne comprime un liquide hydraulique qui actionne la turbine.
- La paroi oscillante immergée : plus petite, elle est composée d’une tige couverte par une paroi. Ce dispositif va osciller ou activer une pompe à vérin hydraulique.
- Le capteur de pression immergé : il est placé le plus proche possible du fond des mers et se sert de la pression hydrostatique. Le fluide est comprimé et utilisé par un réseau de capteurs pour activer la production d’électricité par la turbine.
- La colonne à oscillation verticale : elle est composée de masselottes posées à la surface du sol et reliées à une base au fond de l’eau par un piston hydraulique. Les oscillations sont utilisées ici pour actionner la pompe qui pressure la turbine.
- La colonne d’eau : elle est composée d’éléments flottants fermés sur la partie supérieure et ouverts sur la partie inférieure. L’eau peut ainsi monter permettant l’augmentation du niveau de l’eau et la compression de l’air. La pression exercée agit comme moteur de la turbine qui génère de l’électricité.
- Le piège à déferlement : ici, une turbine est installée dans un bassin. Les vagues déferlantes sont recueillies dans ledit bassin afin d’actionner la turbine. Elles sont ensuite rejetées dans la mer. L’énergie est produite grâce au mouvement perpétuel de ces vagues.
Les potentialités et enjeux de l’énergie houlomotrice
Environ 70 % de la planète est recouverte d’eau soumise à l’effet des courants d’air. Ce patrimoine constitue un véritable potentiel énergétique, encore inexploité à l’échelle mondiale. Bien que l’équipement soit encore onéreux, l’immensité des houles permet de prétendre à une production d’électricité plus constante et moins coûteuse que l’énergie éolienne ou solaire. L’énergie motrice est d’ailleurs une filière de plus en plus investie par les secteurs de recherche et développement de nombreuses industries et institutions.