L’écosystème est rempli de petits animaux et d’insectes qui remplissent tous un rôle bien précis. Les abeilles par exemple sont essentielles pour les plantes et leurs pollinisations. Il en va de même pour les fourmis. Elles ont des rôles qui sont bien spécifiques et qui permettent à la nature de garder son équilibre. Découvrons-les !
La continuité de la chaîne alimentaire
À l’état naturel, pour ne pas dire sauvage, la chaîne alimentaire est un concept clé pour la survie de tous ses composants. La fourmi est un des maillons sur lesquels se base l’équilibre de la chaîne. Elles sont, en effet, à la fois proie et prédateur. Ce qui fait qu’elles servent à la fois de nourriture à certains animaux et elles peuvent aussi débarrasser la nature de certains nuisibles.
Dans la pratique, les fourmis omnivores comme la rousse ou la noire jouent un rôle prépondérant dans la protection de la forêt. Dans certains pays comme la Suisse, elles sont une espèce protégée. En effet, pour tout ce qu’elles font, elles méritent d’être préservées. Dans certains cas, cela devient donc une obligation. Elles mangent les insectes qui sont nuisibles pour les arbres.
Elles sont aussi des proies. En soi, ce phénomène n’est pas une mauvaise chose. Certains oiseaux et mammifères ne peuvent survivre sans fourmis dans leurs alentours. Si par malheur, elles venaient à manquer dans son environnement et l’écosystème, la nature perdra son équilibre, et ils ne seront pas les seuls à en pâtir.
Une très bonne jardinière
Pour ceux qui ont la main verte, les fourmis sont leurs meilleures amies. La première raison qui pousse à cette affirmation se trouve être ses qualités inégalables de laboureuses. Elles sont d’une efficacité sans égale en ce qui concerne l’aération du sol. En construisant leurs nids et les galeries qui vont avec, elles font un travail exceptionnel. Elles sont nettement plus efficientes que les vers de terre.
Par ailleurs, elles sont aussi d’une aide précieuse en ce qui concerne l’enrichissement du sol. En se nourrissant, elles laissent des débris végétaux et organiques sur le sol. De ce fait, et avec leurs décompositions, le parterre n’en devient que beaucoup plus riche. La fertilité d’un jardin sera accrue par la présence d’une colonie de fourmis. Il faut juste veiller à ce qu’elles ne pénètrent dans les logements.
Un rôle écologique
Si l’être humain commence à faire ses premiers pas dans le domaine de l’écologie avec l’utilisation de l’énergie verte, les fourmis, elles, y jouent déjà un rôle depuis la nuit des temps. Présentes presque dans toutes les régions du globe, à l’exception des pôles et des zones à haute altitude, elles font de leur mieux dans le recyclage et la décomposition.
Elles jouent aussi un grand rôle dans le nettoyage de la nature. Si l’on parle de celles qui sont nécrophages, elles servent essentiellement à débarrasser la nature de cadavres d’animaux en décomposition. Même cas pour les fourmis moissonneuses. En mangeant certaines graines, elles empêchent la propagation de certaines espèces qui peuvent être particulièrement envahissantes. Dans ces deux rôles, la Lasius Niger est une espèce qui reste polyvalent, cela en raison du fait qu’elles soient omnivores.
Un rôle réparateur et restaurateur
Les drames liés à la pollution et certains accidents industriels peuvent dans certains cas spécifiques être réversibles. Elles ont joué et jouent encore un rôle dans la réparation des dégâts dans la plaine de La Crau située dans les Bouches-du-Rhône. Les ingénieurs écologiques les ont proposées comme solutions suite à un accident.
Il y a environ 13 ans, une marée noire est apparue suite à l’effondrement d’un oléoduc. Une plaine de plus de 60 000 ha a été impactée par ce malencontreux accident. Un grand nombre d’espèces animale et végétale s’est retrouvé menacé. C’est là que la solution fourmi a été proposée pour favoriser la réapparition de la flore locale. Non seulement elles sont les garantes d’un équilibre dans les plaines françaises, mais elles jouent aussi le rôle de soutien dans la bêtise de l’être humain.
Un soutien à l’action de pollinisation
Si les abeilles et les insectes volants sont les plus connus dans ce rôle, les fourmis apportent aussi leur pierre à l’édifice. Tout comme les autres insectes, le nectar des fleurs attire les fourmis. Et qui dit contact avec la fleur, dit contact avec le pollen. De ce fait, les fourmis jouent un rôle dans la survie des plantes. Non seulement elles servent dans le transport des graines, mais aussi dans la pollinisation de ce dernier. La boucle est donc bouclée.
Certaines plantes comme le colza, la mangue et les kiwis ne dépendent pas des abeilles, mais des autres insectes, dont la fourmi. Les chercheurs incitent à une plus grande considération des travaux de pollinisation des insectes autres que les abeilles. Cela évitera une trop grande dépendance à l’action d’un seul insecte.
Une utilité sur le plan social
Tout d’abord, il est à rappeler que ces insectes ont inspiré Bernard Werber. Le célèbre écrivain donne une véritable leçon sociétale dans sa trilogie qui commence par : « les fourmis » et se termine par la « révolution des fourmis ». Il met en parallèle, le monde des hommes avec ceux des fourmis pour mettre en relief les maux qui font souffrir notre société. Un exemple donc de leur apport sur le plan social, mais surtout culturel.
Elles ont aussi inspiré les anciens dans les contes et légendes. Les Myrmidons, un peuple grec exemplaire par leur solidarité et par leur qualité de guerriers n’a pas manqué de marquer l’histoire de son empreinte. La question n’est pas de savoir si ce peuple est chimérique ou non. L’impact qu’ils ont eu dans l’inconscient collectif n’est pas à démontrer. On se trouve donc en face d’un autre impact culturel des fourmis.
Dans un autre point de vue, leurs organisations sociales réglées au millimètre près ne cessent d’étonner les chercheurs. Une véritable source d’inspiration pour les organisations. C’est un modèle qui peut servir de base dans certaines entreprises. L’organisation hiérarchisée étant la base de beaucoup de formes d’organigramme.